Étape 1 - Phase 2

goffi 17/05/2009, 20:57 GNU-Linux projet jabber-xmpp

C'est le moment de sortir une première version d'un logiciel sur lequel je travaille par à-coups depuis quelques mois.

Donc voici SàT, en hommage au Salut à Toi des béru, qui est un client Jabber - un protocole de communication permettant notamment la messagerie instantanée, et bien plus -. Pour le moment il est adressé à un public averti: il est très jeune et fortement bogué, inutilisable pour le quotidien. C'est plus une preuve de concept.

Je passe ici les détails techniques. Juste une note sur mes raisons: la communication est essentielle - surtout à notre époque -, et j'ai de plus en plus marre de faire des concessions sur ma vie privée pour pouvoir communiquer avec mes amis. Je me suis fait avoir par tous les logiciels/sites que tout le monde connait, et j'y reste à cause de l'effet réseau. Ce n'est plus possible.
D'autre part, Jabber est un excellent protocole Libre connu depuis longtemps et très utilisé notamment dans le monde professionnel. Malheureusement il ne s'impose pas auprès de mes amis, soit parce qu'il ne connaissent pas (et c'est pas faute d'en parler), soit parce qu'il n'en voient pas l'utilité, et ce malgré de nombreux clients excellents.

Aussi j'ai voulu faire mon propre client. Oui je sais, j'aurais pu contribuer à un projet existant, mais je voulais d'une part avoir un terrain d'apprentissage pour twisted et python, d'autre part je n'en ai vu aucun qui avait l'architecture que je cherchais. Et puis c'est une brique nécessaire pour d'autres idées que j'ai en tête...
J'ai d'autres projets qui attentent que celui ci soit mature (et ça va prendre du temps), mais dans un premier temps je vais chercher à avoir un client de messagerie sûr (dans le sens que vos conversation ne vont pas transiter par une multinationale pour alimenter des pubs ou des fichiers pas avouables), indépendant, riche en fonctionnalités, et bien sûr Libre.

SàT (Salut à Toi)

souliane 21/07/2009, 15:27

Bonjour j'ai téléchargé votre logiciel Salut à Toi mais je n'arrive pas à l'ouvrir ou est le fichier EXE ? :D

Bravo !

Une histoire de lapin et de champignons

goffi 17/05/2009, 18:47 humeur extrait de vie

Nous y voilà !

les échelons sont devant, encore quelques minutes accroupi, le temps que tout le monde passe, quelques regards sur les côtés et je vais pouvoir entrer.
Des mois que j'attendais ça, un retour aux sources salvateur, un monde à nous, loin de toute notion de classe, d'âge, d'autorité, un monde rempli de poésie, d'aventures et d'histoires. Ici on explore, on marche, on boit, on chante, on rencontre, ici on médite ou on raconte nos vies, on suit nos émotions, et, surtout, on partage. Nous ne sommes pas les premiers, nous ne serons probablement pas les derniers, mais nous ressentons tous autant cette formidable fascination, cette excitation sublime qui mélange inconnu et interdit, cet immense fantasme.
Ça y est, c'est à moi. Je reste accroupi et fonce droit devant, je descends quelques échelons et peux désormais allumer ma frontale. Enfin j'y suis ! Et mes amis aussi, depuis le temps qu'on parle de descendre ensemble.

Tout le monde est en bas, on peu désormais parler, s'organiser un peu. Un coup d'œil sur la carte et nous avançons. Les murs sont là, témoins des siècles passés, je les regarde avec amusement. Ils ont vu les contrebandes, les montreurs de Diable, l'infâme répression des communards ou encore les réseaux de Résistance d'un Paris occupé. Peut être que les générations futures regarderont ces mêmes murs en nous imaginant les parcourant, acteurs d'une époque.
Nous arrivons rapidement à Banga, passage culte qui nous coupe définitivement de la surface. Les pieds dans l'eau, nous marchons dans un décors presque irréel, en cherchant les rebords au sol, et s'appuyant sur les parois. Tout le monde est là ? C'est bon on repart.
Aujourd'hui nous ne passerons pas par le Château, nous irons plus loin.

Parcourir ce dédale stimule l'imagination, alimente les émotions. Les murs transpirent de talent: de nombreux artistes ont laissé des œuvres, des clins d'œils dans les endroits parfois les plus improbables. À chaque tournant, à chaque coin peut se trouver un objet, une peinture ou une sculpture laissée là par les précédents visiteurs. Que ce soit un passe-muraille qui s'affranchit des barrières, un bélier qui nous contemple fièrement ou des fresques longeant les couloirs. On est heureux de trouver les objets les plus insolites, abandonnés où on s'y attend le moins: ici un vieux vélo et là un vieil ordinateur bernent le temps, ailleurs des livres, des tracts, des morceaux de vie.

Nous nous posons dans une salle où la table nous permet de partager le pain, de boire et de rire. Les Velvet Underground, dont le nom se prête délicieusement au lieu, nous accompagnent, bientôt suivis de Pink Floyd. On parle de légendes du passé, de fêtes délirantes, certains groupes prestigieux auraient joué ici.

L'ambiance est bonne, mais l'envie d'explorer nous rattrape vite. Je me sens comme un enfant dans un immense terrain de jeu, excité et curieux. Je m'évade et pense aux autres salles, à la Plage qui fait justice à ce rêve général du siècle dernier, qui semble aujourd'hui bien loin, nous montrant qu'elle est bien là, sous les pavés; ou au Bout du Monde, où je me suis déjà posé avec un ami, éclairés par la lumière chancelante de dizaines de bougies, observés par les visages sculptés.
Nous rejoignons l'incontournable tombe de Philibert qui, légende ou réalité, observe avec enthousiasme les visiteurs venus lui rendre hommage. Les couloirs et les salles se succèdent, nous jouons dans l'une d'elles et rions beaucoup. Mais bientôt nous décidons de remonter, et nous préparons à quitter, à contrecœur, les lieux.

Nous marchons un peu, grimpons en s'appuyant sur les murs et passons une chatière. Quelques échelons nous séparent de la surface, dont on peut voir la lumière.
<< Il est quelle heure ? >>, première fois que je me pose la question depuis qu'on est descendus.
Nous attendons en file indienne, prêts à sortir vite, pendant que le premier ouvre la plaque. Je suis le troisième, il sera bientôt temps d'éteindre les lampes.

La plaque est ouverte, mes 2 premiers compagnons sortent, mais quelque chose ne va pas là haut.
je sors à mon tour, et comprends vite la situation. La plaque est située juste devant une boulangerie, et le boulanger en question semble mécontent des quelques traces de boue devant son commerce, il est 10h du matin. Mes compagnons retiennent la plaque, je vais vite les aider: le boulanger essaye de la refermer, et sa femme cherche à l'aider adossée à un mur, en poussant avec les jambes.
La situation est grave: si un de nos camarades reçoit la lourde plaque sur la tête, il peut être très sévèrement blessé; et si la plaque est fermée, nous perdons nos amis en dessous. Heureusement tout le monde arrive à sortir très rapidement, et, malgré les menaces, nous prenons le temps de fermer la plaque, grâce aux réflexes du premier compagnon, pour des raisons évidentes de sécurité.

Nous partons immédiatement, loin d'imaginer que, probablement blessés au plus profond d'eux par les 2 traces de pas laissées sur le trottoir - à environ 5 mètres de leur lieu de travail -, la charmante petite famille, poussée par un fort louable élan patriotique, nous traquerait dans les rues en nous insultants, et nous suivrait dans le bus nous qualifiant de "délinquants".

C'est le moment de se séparer: les 2 premiers compagnons d'un côté - que je n'ai plus vu par la suite -, et nous partis nous cacher dans un immeuble de l'autre.
Une dizaine de minutes passent. une concierge vient nous voir:
- vous attendez quelqu'un ?
- non
- alors je vais vous demander de ne pas rester là parce que vous comprenez blah blah, et blah blah, et blah blah et encore blah tiens

Fort bien, nous partons et retrouvons notre amis le boulanger, qui, tel pacman, parcourt inlassablement les rues à la recherche des "délinquants".
Prenons l'autre direction ! Mauvais choix... Voici une, non deux, non trois voitures de police pour nous accueillir !
Et quand je dis accueillir, je veux dire un << mettez les mains bien en évidence >> quand un autre tripote ses menottes d'un air menaçant.

Notre tord ? Avoir un monde à nous loin du système, avoir notre part de liberté, ne pas suivre les règles absurdes qu'on veut nous imposer.

1 heure passe, nous sommes toujours au milieu de la rue, à l'arrêt de bus. Je regarde le boulanger, sur le trottoir d'en face, les bras croisés, impassible. Il finit par partir.
Un des policier discute un peu avec moi. Il connait les "catacleans", sait que nous y retournerons de toute façon, et je devine qu'il trouve également tout ça excessif. Mais au milieu d'une phrase, un autre arrive:
- C'est à cause de gens comme vous que la France va mal ! C'est comme les feux rouges, on ne regarde pas à droite à gauche et on passe, un feu rouge on s'arrête point ! Il y a des règles il faut les suivre, si vous n'aimez pas la France quittez là...
- je suis né ici

Sanctions distribuées, nous pouvons enfin partir.
Nous nous retrouvons un peu plus loin pour discuter de ce qui vient de se passer. je vais m'assoir sur une marche.
Quand je pense qu'on se sent parfois plus en liberté entre 4 murs qu'à la surface.

En face de moi, au feu, un jeune homme est sur une mobylette, une fille derrière lui. Il nous observe, en cuissardes, pleins de boue et de poussière, et rit. Je le regarde, il me regarde, on se fait un signe de tête. Je sais qu'il est des nôtres.



L'appel de la forêt

goffi 23/04/2009, 22:27 humeur extrait de vie

Ça y est.

Après un peu plus de 2 ans de vie active, je me suis décidé à démissionner.
Non que ça se passe spécialement mal dans ma boite, il y a des hauts et des bas, comme partout, mais dans l'ensemble je ne suis pas trop mal tombé.
Non que je ne m'adapte pas à la région: outre quelques petits soucis je me plais ici, il y a beaucoup de choses à faire, des tas de rencontres intéressantes, une véritable âme dans cette ville, d'excellents amis.
Non c'est autre chose...
Avant même de commencer je savais que ça allait être comme ça, mais j'ai voulu essayer, pour "voir ce que c'est", pour l'expérience.

J'aime l'informatique. J'aime l'informatique depuis que je l'ai découverte, enfant. Je l'aime non pas parce que ça clignote et ça fait du bruit, je l'aime non pas parce que ça me fait appartenir à un groupe quelconque; je l'aime parce qu'elle me permet de créer.
Grâce à l'informatique, je peux donner vie à des idées, et, désormais, les partager. Mais voilà, en travaillant dans ce domaine je perds cette faculté, je perds ma passion. Je ne suis plus là pour avoir des idées, mais mettre en pratique ce que me disent d'autres personnes, qui elles même ne font que répéter ce que leur impose le "Marché", cette ignoble supercherie qui s'oppose à tout tempérament artistique. Mais moi ce n'est pas ce que je veux.
Moi je veux communiquer, inventer, créer, partager, apprendre, comprendre... Quand je rentre chez moi, après une journée à comater devant un écran, répétant inlassablement les mêmes choses, je n'ai plus la force de me remettre devant un écran pour assouvir mes propres pulsions créatrices. Alors je comate à nouveau, je consomme, je regarde des sites, des vidéos, et je renonce à ma vie.
Fort heureusement, j'arrive encore, parfois, à me sortir de là: je communique, rencontre des gens, partage des idées, écoute de la musique, essaye désespérément de vibrer, d'éprouver des choses, de résister.

Alors j'ai décidé de tout arrêter, pour enfin commencer ma vie.
Partir à l'autre bout du monde, rencontrer des gens, partager, apprendre, comprendre, réfléchir. Peut être que demain je reviendrai à cette vie tracée et monotone, peut être que j'aurai changé d'avis, je ne sais pas.
Mais c'est justement ça qui me plait: ne pas savoir, essayer, rêver. Je rêve trop, je rêve trop pour cette vie, je veux essayer, tenter le destin, l'inviter.
Moi aussi j'ai le droit de changer mon monde, de changer le Monde.

souliane 21/07/2009, 15:29

J'organise une diffusion de Into The Wild chez moi le 18 aout, pour l'anniversaire de la mort d'Alex Supertramp, tu viens ?

Elle est pas belle la vie ?

goffi 28/12/2008, 22:56 humeur extrait de vie

Duvel

caro 25/01/2009, 16:38

Humm une bonne bière! Je m'y suis mise aussi ;)
Vivement que l'on puisse en partager une.
Bisous
Caro

souliane 20/07/2009, 16:25

Tu trouves pas que y'a quand meme un peu trop de mousse la ?!

Goffi 21/07/2009, 13:36

Ben non, une Duvel ça doit mousser, le verre est fait pour.

Le Cauchemard Avant Noël

goffi 25/11/2008, 00:07 humeur

Quoi de plus triste qu'un homme qui boit une bière seul devant un écran ?
Quoi de plus navrant que quelqu'un qui cherche à exister, pour un soir, à travers quelques lignes ?
Il y a des jours où on se sent perdu, où on ne comprend pas, où on regrette, où on tremble devant la faute. Celui ci en est un.
Il y a des soirs où rien n'avance, rien ne bouge, où les espoirs qu'on a eu n'existent pas, où on se demande pourquoi. Celui-ci en est un.

Je pense à Edward.

Je fais des erreurs, j'ai fait des erreurs, et je ne sais pas comment les rattraper, je ne sais pas si je peux les rattraper.
Je cours après une chimère, je veux sculpter un monde mais je n'ai pas de mains. Des fois je me sens en dehors, juste en dehors.
C'est difficile à expliquer, mais j'ai comme l'impression de brider les choses, de chercher la douleur, de viser les murs.

Je pense à l'inventeur.

Mais j'y crois, et ça c'est inexplicable, mais j'y crois. Je sens, je sais que c'est possible.
Rêver, c'est encore la plus belle chose qu'il me soit permis de faire, la dernière.
Peut-être que moi aussi, un jour, je ferai tomber la neige.

Je pense à Kim...

Tout un symbole

goffi 17/11/2008, 00:31 humeur extrait de vie ici et maintenant

Tiens, c'est marrant comme ce n'est pas évident de donner son avis sur un... sur un blog. Ça me parait parfois prétentieux de donner son avis sur l'actualité. Je sais pas, j'ai toujours tellement vu ça réservé aux journalistes, à la télé, aux politiques, aux parents, aux profs, bref, aux adultes, que des fois je me dis "t'es qui toi pour fourrer ton truc mal écrit sur le net, la gueule enfarinée ?". On lit tellement tout et son contraire ici, que bon, ça ne fera pas trop avancer le morpion (oui le morpion, pourquoi ce serait toujours un schmilblick qu'on voudrait faire avancer ?).
Et pis des fois, y'a des actualités qui vous tombent comme ça sur le coin de la gueule -onomatopée d... ah non celle là je l'ai déjà faite-, et qui vous donnent comme une envie de réagir, de donner votre avis; pis merde, même si c'est que quelques lignes perdues dans un flots d'inepties et d'egos, au moins ça me donne une bonne raison de me boire une excellent bière (Gouden Carolus... euh on peut citer au moins ? C'est pas interdit hein ? L'abus d'alcool est dangereux blah blah... C'est bon, je vais pas aller en prison ?) avec un peu d'encens et du Black Lips en fond.

Je ne sais pas si vous avez remarqué -c'est passé relativement inaperçu-, mais il y a eu des élections chez les autres là. Enfin, "élections", on se comprend, un grand show, beaucoup de pub, des émissions, des grands électeurs (des mecs beaucoups plus sages et dignes de confiance que le petit peuple), des sondages, beaucoup de sondages, un peu de sous à droite à gauche (enfin surtout à droite), et un joli feuilleton qui a fait vibrer le coeur des ménagères... Ah c'est beau, vraiment beau... Bon un peu chiant à force, mais tellement beau... Ben cette élection là, elle va changer la face du monde; si, si, puisqu'on vous le dit. Hop, on remet 1 pièce et c'est reparti pour un tour. Non, mais attendez, rien à voir là, c'est un métis, ça n'a rien à voir, mais vraiment, c'est tout un symbole !

Tout un symbole, oui. On ne peut pas cracher dessus, un métis à la pseudo-tête de ce pays là, c'est quand même fort, c'est quand même grand. Mais un symbole pour la peine de mort, un symbole qui veut limiter les avortements, un symbole contre le mariage homosexuel, un symbole pour la prolifération des armes, tout un symbole ! Ah oui, ils ont évité Bush 3, ils ont eu Clinton 2, tout ce qu'il faut pour redorer une image, et remettre sur pied à l'identique un système qui a fait, et refait particulièrement aujourd'hui, plus que ses preuves. God bless America !

La rue Kétanou maintenant... Heureusement qu'ils sont là eux... Et les autres... Merci

Et pis il y a 2 jours là, 2 morceaux, qui ont fait, eux aussi, beaucoup parler d'eux, comme on pouvait s'y attendre. Un symbole encore. Quel symbole ? Sûrement pas celui que veulent vous faire vomir ces gens qui ont découvert un groupe, non même pas, qui ont découvert un prétexte pour cracher leur fiel sur une image incrustée dans leur écran de télé. Sûrement pas celui d'un fait divers, triste, mais qui reste un fait divers. Non le symbole d'un groupe qui a eu une influence considérable, qui a accompagné une génération, ma génération, qui a fait le pont avec celle d'avant, celle "des grands frères", qui a fait vibrer, réfléchir, rêver, encore et toujours rêver.
Il faut bien comprendre ce que Noir Désir a pu représenter pour nous; une poésie inspirée et inspiratrice, musicalement, dans les paroles, une rage, une belle rage, et la sensation qu'on pouvait, qu'en se battant on pouvait... Et puis ils ont disparu, brutalement.
A bien y réfléchir, j'ai comme le sentiement que les derniers espoirs sont partis à ce moment, artistiquement, politiquement, sentimentalement.

Merci, merci à la Rue Ket', aux Ogres, aux Têtes Raides, aux artistes Libres et à tant d'autres d'avoir été là. Et merci, j'ai eu du plaisir à écouter ces morceaux, et à faire enfin le pont avec cette période déjà si loin.

Je ne sais pas ce qui va venir maintenant, mais une chose est sûre: je continue de rêver, et de garder espoir...

Sinusoïdal

goffi 26/10/2008, 22:56 humeur extrait de vie

Marseille Marseille Marseille,

Ville fascinante où je vis depuis bientôt 2 ans. Fascinante parce qu'on y croise de tout, du pire et du meilleur, fascinante parce qu'elle suscite à peu près autant de passion que de haine, fascinante parce qu'elle ne laisse personne indifférente. J'aime Marseille... J'aimais Marseille... jusque là...
Prenez un gars, balancez le en week-end, en bon week end, et faite le rentrer des idées plein la tête. C'est bon, vous l'avez ? Ok on continue alors.
Maintenant ce gars, pour son week-end, il lui faut bien des sacs. Bon comme c'est un gars qui part un peu beaucoup à l'arrache (du genre qui fait son sac 30 min avant de prendre le train), on va dire qu'il prend un trèèèèèès gros sac de rando et qu'il y met à peu prêt tout ce qu'il trouve dedans. Bon ça fait son petit poids quand même, mais le petit sac là ? Arf pas le temps de répartir tout dans le gros sac, prenez le et mettez lui sur le ventre.
Oki ben ce gars là, après son week-end qu'il était bien, il rentre, donc, mais fortement chargé. Et après le train vient de le métro...
Bon maintenant prenez quelques autres gars, qui eux ne sont pas partis en week end, mais qui prennent le métro aussi (après tout, pourquoi pas ?).
Bon vous avez tout ? Ok, on continue...
Ce gars là, au bout d'un moment il en sort, du métro... Ben les autres là, qui prenaient le métro, eux aussi... Admettons...
Maintenant, le gars chargé_qui_rentre_de_week-end_fatigué_mais_des_idées_plein_la_tête_et_qui_est_pratiquement_arrivé_chez_lui faites le passer, rien que pour déconner comme ça, par un couloir étroit de sortie de métro, dans un virage, en gros là où personne peut voir se qui se passe, et pendant que vous y êtes, amenez les autres gars là.
Bon, qu'est-ce que ça donne tout ça ?

"Hep"
"Huuuumm ?"
"Donne moi tout c'que t'as"
"C'est ça oui"
[onomatopée représentant un coup de poing dans une tête, un truc du genre "CHPOOUM"]
[onomatopées représentant des pas qui suivent, des coups de pieds, des coups de poings]
(Ohhhhh, mais il est pas tout seul le monsieur qui me demande une offrande) [Rapide calcul: 1, 10 => 10 ça fait environ dix fois plus que 1... hum...]
(Boooonnnnn si t'insistes)
"C'est tout ce que t'as ? Et le portable, et le portefeuille, et le numéro de carte bleue ?"
(onomatopées... bon vous avez compris)
Hop a plus personne (et plus grand chose non plus d'ailleurs), c'est bon, il peut rentrer chez lui maintenant le gars... Bon pi un oeil au beurre noir, une joue enflée, des hématomes, toussa, ça fait viril hein...

J'aimais Marseille. Marseille est fascinante, on y croise de tout, du meilleur et du pire. J'aime Marseille... Oui, j'aime Marseille ! Mais il faut reconnaître qu'elle laisse un goût amer parfois...

Et maintenant ?

goffi 13/10/2008, 20:41

Je perds mes cheveux.
En ce moment j'ai un gros flip, j'ai l'impression de perdre mes cheveux. C'est vrai quoi, c'est grave ! C'est pas un âge pour perdre ses cheveux ! Pourtant j'ai l'impression d'être clairsemé sur mon crâne... Et merde ! Je vais me retrouver chauve, déjà que je complexe quand j'ai une photo un peu raté de moi qui circule. Cette fois c'est sûr je ne vais plus être bon qu'à rester dans mon coin derrière un ordi à déprimer. Et puis les marques sur mon visage, et mon incapacité chronique à sourire ça aide pas. Putain merde, ça va être galère. Pi j'arrive pas à me tenir droit c'est une horreur.
Je perds mes illusions.
En ce moment j'ai un gros flips, j'ai l'impression de perdre mes illusions. C'est vrai quoi, c'est grave ! C'est pas un âge pour perdre ses illusions !

Hum... J'ai l'impression de me retrouver en pleine Liposuccion, en attendant qu'on fasse du savon avec ma graisse. Ce besoin du paraître pour être socialement accepté est arrivé à un point qui pousse mon hypocondrie à son paroxysme. Puis il y a l'angoisse du temps, de la vieillesse...
La première règle du Fight Club est...
Et maintenant: déprimer ? ne plus réussir à dormir ? Est-ce que ce malaise est particulier à notre génération ? Je veux dire, on se retrouve écrasé dans un monde qu'on pense immuable, dans une vie où on n'a pas notre mot à dire, c'est horrible ce sentiement d'impuissance ! La plupart de mes amis ne savent pas quoi faire de leur vie, je retrouve cette déception, voire ce dégoût à faire des choses inutiles pour gagner son pain (oh non, je n'oserai pas parler de "gagner sa vie" pour quelque chose qui nous la fait perdre). Je crois que nous avons besoin de rêver, voyager, rencontrer, partager plus que jamais.
La deuxième règle du Fight Club est...
J'aime beaucoup les années 60/70, principalement l'année 68 bien sûr, mais j'apprécie particulièrement ce qu'elles ont apporté de créativité, d'art, de rêve. Souvent je me prends à rêver de voir les gens débattre partout, chercher à recréer un monde plus romantique, plus juste, je rêve de revoir fleurir des magazines alternatifs, des concerts improvisés dans les lieux les plus improbables, de voir les gens danser et discuter autour d'un feu sur une plage, de refaire le monde autour d'une bière dans un bar...
C'est toujours le même discours qui revient, mais je pense que notre génération a toutes les clés pour prendre son destin en main, que ça en est même historique, et qu'il ne lui manque encore que ce petit rien, cette lueur, ce grain de folie.
Ce ne sont pas mes cheveux que je perds, c'est ma rage. Le temps n'arrange pas les affaires ...
Alors, on crie "stop" ? on tombe inconscient ?
Je crois que c'est le monde qui perd ses cheveux, qui se les arrache. J'ai l'impression qu'on arrive à une période cruciale de notre histoire, que nous allons vivre quelque chose de majeur (déjà amorcée).

Étape 1 - Phase 1

goffi 12/10/2008, 15:54 info_site

Et c'est reparti, voire parti tout court ce coup ci :)

Encore une refonte du site, mais cette fois sur une philosophie différente: je me suis enfin décidé à utiliser l'existant pour pouvoir me concentrer sur le contenu. J'ai donc changé du tout maison pour passer à un vrai moteur de blog, et je me suis arrêté sur DotClear que je connaissais de réputation. Et franchement je ne suis pas déçu, la transition s'est déroulée sans problème, et ça fait tout ce que j'attendais d'un tel moteur (voire plus) :).

Bref, ce changement technique s'accompagne d'un changement pratique: je vais pouvoir me concentrer sur le contenu donc, et poster plus régulièrement. Là encore des billets d'humeurs et des projets. Le temps me manque désormais pour travailler mes projets, aussi je me concentre sur quelques uns (ou des tout petits comme mkvconvert). J'en ai un en particulier dans les cartons que j'espère sortir d'ici quelques semaines.

Voilà voilà pour ce qui est du gros des nouvelles, je vais arrêter de raconter ma vie et pouvoir commencer les choses sérieuses :)

Raison

goffi 11/10/2008, 17:23 humeur ancien site

C'est toi qui a raison, évidemment. Écrire, c'est que je me refuse à faire depuis maintenant trop longtemps, de peur de me trahir, d'être impuissant.
J'ai pourtant la chance de savoir précisément ce que je veux, d'en avoir la force et les moyens, et pourtant... Pourtant je vis dans l'expectative, pourtant je me laisse porter par l'espoir... Cliquer à l'infini en attendant LE mail qui changera tout, attendre le coup de fil, les mots ou la personne qui feront la différence... Vouloir changer et se laisser berner par la mélancolie... N'éprouver de passion que pour l'inaccessible, s'entourer soi-même de murs transparents... Ce n'est finalement pas éloigné de la dévotion.

J'éprouve les plus grandes difficultés du monde à finir une journée, je ne peux me coucher sans cet envahissant sentiment d'insatisfaction, d'oeuvre inachevée. Mes ambitions sont grandes, mes actions avortées.

Être un engrenage dans une machine que je n'ai pas construite ni même désiré, voilà ce que je ne veux pas. Reste à savoir ce que je veux...
Je sais ce qui me fait vibrer: rencontrer des gens, discuter, découvrir, voyager, lire, interpréter, voir, écouter, penser, éprouver. Je sais ce qui me fait rêver: la passion, le désir, changer le monde, laisser une trace, faire ma Révolution, faire notre Révolution. Je sais ce qui me fait peur: le Temps, l'habitude, rater le moment précis qui fait tout basculer.

Mais surtout, je sais que, tant que je ne me laisse pas écraser par le nombre, je suis moi aussi une puissance. J'ai pour moi la force et la volonté d'arriver à mes fins, et même au-delà. J'ai la prétention de savoir pouvoir encore briser mes chaînes, et je le ferai avec un plaisir non dissimulé.
Tout me mène à cette conclusion: je dois voyager et découvrir, et me tenir le plus éloigné possible de tout ce qui me ramène à un quelconque destin. Je dois me construire et me choisir moi même.

Voilà exactement ce que je veux, par dessus tout, chaque partie de mon corps le hurle, c'est ancré au plus profond de moi:
ce que je veux, c'est vivre LIBRE.